Si j’étais un poisson pané

Si j’étais un poisson pané, je nagerais dans une mer d’huile. Le sel marin chatouillerait mon corps
doré. Mon soleil serait un gros citron. J’aurais une sacrée frite !
Connu comme le lieu blanc, tous les capitaines Igloo me poursuivraient.
Un filet m’emmènerait alors vers un destin fatal. Manipulé, transporté… De quoi vous refroidir d’avance!
On me sortirait des ténèbres, tout grésillant de peur sous des regards avides. Dans la chaleur ambiante,
c’est sûr, je serais tout retourné!
Ainsi finirait mon histoire croustillante…
Sachant qu’au moins, j’aurais été apprécié.

NB: Ce texte est initialement paru dans le numéro14 du fanzine Marmite&Microonde.

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